Les parasites : comment bien protéger nos animaux ?

L’importance de protéger son animal contre les parasites…

• Les parasites

Qu’est-ce qu’un parasite ?

Un parasite est un organisme animal (ou végétal) qui se nourrit strictement aux dépens d’un organisme hôte d’une espèce différente, de façon permanente ou pendant une phase de son cycle vital. Ainsi, votre chien, votre chat, votre furet, vos poules et bien d’autres de vos animaux de compagnie peuvent être un organisme hôte pour les parasites.

L’humain fait également parti d’un organisme hôte d’où l’importance de protéger son animal !

• Les parasites externes & internes

Quels sont les principaux parasites externes ?

Les parasites externes sont visibles sur la peau et piquent l’animal pour se nourrir de son sang.

• Les puces

Les puces sont de petits insectes dont seuls les adultes vivent sur l’animal. Elles peuvent se cacher très facilement dans les poils ne permettant pas de les trouver toute suite, mais leurs déjections (petits amas noirâtres à la base des poils) sont nombreuses et très facilement repérables.

Les puces peuvent provoquer des démangeaisons et parfois même déclarer une allergie chez l’animal dû aux piqûres appelé DAPP ou Dermatite par Allergie aux Piqûre de Puces.

Selon une étude, 95 % de la population des puces vit dans l’environnement immédiat de l’animal.

Les puces peuvent également être à l’origine de la transmission de certains vers digestifs tels que le Dipylidium caninum (cf. « Les vers plats »).  

• Les poux

Les poux sont de petits insectes qui ne peuvent vivre que sur un animal. Les poux des animaux de compagnie sont très spécifiques. En effet, les poux du chien parasitent uniquement les chiens et les poux du chat parasitent uniquement les chats.

En Europe, chez le chien, il existe deux espèces de poux : Le Trichodectes canis et Le Linognathus setosus.

Le Trichodectes est un pou broyeur, c’est-à-dire qu’il se nourrit de débris de peau.

Le Linognathus setosus est un pou piqueur, c’est-à-dire qu’il se nourrit de sang qu’il absorbe après avoir piqué à travers la peau de son hôte.

En Europe, chez le chat, il existe une seule espèce de poux : Le Felicola subrostratus.

Le Felicola subrostratus est un pou broyeur qui se nourrit de débris cutanés.

• Les tiques

Les tiques sont des acariens vivant dans des milieux extérieurs variés (broussailles, forêts, jardins…). Elles se fixent dans les poils de l’animal avant de plonger leur tête dans la peau afin de se nourrir de sang nécessaire à leur reproduction.

Les tiques peuvent transmettre des maladies très graves, voire mortelles comme la Piroplasmose ou la maladie de Lyme.

Il est indispensable de retirer les tiques à l’aide d’un crochet tire-tiques, de vérifier que la tête se soit bien décrochée et de désinfecter la plaie avec un antiseptique (donc sans alcool) et une compresse stérile. Un contrôle régulier de la plaie durant les heures et jours qui suivent le retrait de l’acarien est nécessaire ainsi que la surveillance de l’état de santé de l’animal.
Une petite boule peut se former à l’endroit où la tique a piqué. Cela est normal, il suffit de surveiller que la boule se résorbe normalement.

Les tiques peuvent être de couleurs brunes ou de couleurs blanches et de différentes tailles. Cela varient en fonction du stade de développement du parasite et du fait qu’il soit gorgé de sang ou pas

• Les aoûtats

Les aoûtats aussi appelés Trombicula autumnalis, sont des arachnides qui font partie de la famille des acariens. La larve est la cause de piqûres qui provoquent des démangeaisons parfois très intenses chez son hôte.

Les larves d’aoûtat s’installent dans la fourrure d’un mammifère sur lequel elles vont faire leur repas pendant 2 à 10 jours. Son repas terminé, la larve retourne à terre, où elle se transforme en nymphe, puis en adulte. Une fois au sol, elle n’a plus besoin de se nourrir sur un animal. Elles peuvent aussi se nourrir sur l’homme (mais la transmission depuis un animal de compagnie à son maître n’est pas possible).

Chez le lapin, les aoûtats peuvent transmettre certaines maladies comme la myxomatose ou l’ehrlichiose.

• Les phlébotomes

Les phlébotomes sont des insectes de l’ordre des diptères. Une femelle phlébotome pique l’animal en lui injectant un parasite microscopique : la Leishmania infantum. Il se développe dans les cellules, atteint les organes et affaiblit son système immunitaire. C’est ainsi que l’animal déclare la Leishmaniose.

Les Phlébotomes apprécient la chaleur et l’humidité. Ils sont donc principalement présents dans le bassin méditerranéen (sud de la France, Espagne, Portugal, etc.).

Il existe actuellement un vaccin contre la Leishmaniose.

Quels sont les principaux parasites internes ?

Les parasites internes sont généralement invisibles, car ils vivent à l’intérieur du corps, en particulier dans le tube digestif et peuvent coloniser d’autres organes vitaux tels que le cœur, les poumons, les yeux, etc.

• Les vers ronds

– Les ascarides :

Les ascarides, aussi appelés ascaris, sont les plus connus des vers ronds. Ils sont très fréquents chez les jeunes chiens et chats chez qui ils provoquent des troubles digestifs et généraux parfois marqués.

Les œufs de ces parasites peuvent être présents dans l’environnement ou directement sur le pelage de l’animal. Il est donc indispensable de se laver les mains régulièrement et de ne pas mettre les mains dans sa bouche après manipulation d’un animal.

– Les ankylostomes et les trichures :

Les ankylostomes et les trichures vivent dans l’intestin de l’animal et se nourrissent du sang de la paroi du tube digestif. L’animal se contamine par ingestion des œufs et des larves du parasite, présents dans l’environnement, lors de l’allaitement maternel ou directement par passage à travers la peau.

– Les Angiostrongylus vasorum :

Les Angiostrongylus vasorum sont des parasites qui se développent dans les vaisseaux sanguins et/ou dans le cœur de l’animal. La contamination s’effectue par ingestion de limaces, escargots ou de grenouilles infestées.

– Les filaires (Dirofilaria) :

Les filaires sont des vers transmettant la dirofilariose cardiopulmonaire ou « maladie des vers du cœur ». La transmission s’effectue par des piqûres de moustiques.

Cette maladie est principalement présente dans certaines zones du Sud de la France et de l’Europe (Espagne, Portugal, Italie, Grèce, etc.), en Afrique du Nord ainsi que dans les DOM-TOM.

• Les vers plats :

– Le Dipylidium caninum (Ténia)

Le Dipylidium caninum plus communément appelé Ténia est un vers qui vit dans l’intestin de l’animal et qui se transmet par ingestion de puces porteuses du parasite lors du toilettage.

Lors du léchage du visage par son animal, l’humain est susceptible d’ingérer par accident une puce transmettant ainsi ce parasite.

– Les échinocoques

Les échinocoques sont peu fréquents mais très dangereux pour l’Homme provoquant d’importants dégâts au niveau du foie, des poumons ou du cerveau.

Les animaux peuvent se contaminer en consommant des abats crus de mouton ou de bœuf et des petits rongeurs sauvages comme les campagnols. 

Pourquoi traiter son animal contre les parasites ?

Il est important de traiter son animal contre les parasites externes et internes, car ils peuvent transmettre des pathologies plus ou moins graves et mortelles.

De plus, il est indispensable de protéger la santé de son entourage familial. En effet, même si les symptômes ne sont pas toujours visibles, les parasites internes peuvent être la cause de zoonoses (maladie transmissible d’un animal à l’humain – Cf. Article : « Quelles sont les maladies de l’animal transmissibles à l’homme ? »), à l’origine de troubles graves.

Comment lutter contre les parasites externes ?

Pour lutter contre les parasites externes, il est conseillé de traiter son animal adulte (chien & chat) à chaque nouvelle saison de l’année soit l’équivalent de 4x / an.

Il est indispensable au retour d’une sortie extérieur de vérifier le pelage de votre animal dans l’éventualité de trouver un parasite.

Il peut également être nécessaire de décontaminer minutieusement l’environnement régulièrement par nettoyage et aspiration au minimum.

Comment lutter contre les parasites internes ?

Les cabinets et cliniques vétérinaire proposent plusieurs types de produits selon l’espèce, l’âge, le poids de l’animal, l’état de santé, la fonction recherchée du produit, etc.
Certaines molécules présents dans les produits peuvent être nocives pour l’animal si celles-ci ne lui correspondent pas. C’est pour l’une de ces raisons que ces produits sont majoritairement souscrits sous ordonnance uniquement après un bilan vétérinaire !

Les antiparasitaires externes & internes peuvent se présenter sous forme de colliers, de comprimés, de spot-on (pipettes), de shampoings ou de sprays.

Alors, votre animal est-il bien protégé contre ces petits parasites ? 😉 !

Ecrit par Caitlin de Caitlin & Pets Cocooning – Publié le 10 juillet 2022